Tous les cinq ans, la nuit avant que nous nous rencontrions dans la clairière, je reste éveillé. C’est peut-être le feu ou le silence. À l'aube, j'ai emballé ma vieille pierre, la même que celle que j'ai placée dans le cercle il y a des années, lorsque j'ai été invité à assumer la responsabilité. Le chemin vers les vents de rassemblement à travers les hautes herbes et les racines des arbres; Les enfants courent devant nous, pieds nus et en riant, devant les aînés marchant lentement. Au centre, dans la clairière, les cendres recouvrent les charbons du dernier cycle, maintenus par un vieux bol en cuivre. C’est un moment important pour notre société, c’est une pause collective pour regarder en arrière et nommer ce qui doit être poursuivi. Les charbons sont alimentés avec du pin imbibé de résine, et les flammes s'attrapent progressivement, revenant lentement vivantes. Plus tard, nous nous réunirons à nouveau; comme toujours, en cercles. Les cercles de citoyens réfléchiront à ce que nous avons vu ces dernières années, à ce que le sol nous dit et à ce qui doit être adapté. Les anciens, qui prennent des décisions pour le bien de la société en temps normal, poseront des questions aux cercles citoyens la semaine prochaine et ils siègeront parmi nous. Quand un nouveau cycle commence, les nouveaux stewards écouteront, aidant à donner un sens à ce qui est entendu. Je pense qu'ils pourraient parler des changements climatiques auxquels nous devons nous préparer, des semences que nous allons planter la saison prochaine ou d'un nouvel accord sur les droits à l'eau. Certaines choses pourraient changer. Certains pourraient revenir. Mais pour l'instant, le feu brûle et personne n'est seul. C'est ainsi que nous recommençons.