Au Forum Civique, je m'assois à côté de ma grand-mère. Nous examinons les derniers plans d’adaptation au changement climatique, conçus conjointement par des citoyens de tous âges. Les décisions ne sont pas faciles, mais elles sont transparentes et fondées sur les meilleures connaissances disponibles. Elle se souvient d'une époque où l'avenir était quelque chose à contrôler avec des stratégies descendantes qui essayaient de l'enfermer. Mais aujourd'hui, nous le traitons davantage comme un horizon partagé, façonné par les preuves, la mémoire et les soins. Nous acceptons l’incertitude, mais nous ne l’ignorons pas. Avant toute décision majeure, nous organisons des consultations sur la nature. Scientifiques, artistes, citoyens, jeunes et moins jeunes, se réunissent pour interpréter les signaux des écosystèmes dans le cadre de notre processus démocratique. Nous demandons: Qu’est-ce qui est bien pour ceux qui viennent après nous? De quoi le monde vivant a-t-il besoin pour prospérer? Nous traitons notre environnement naturel comme un partenaire avec lequel travailler. Gran dit que nos institutions ont changé. Nous gouvernons maintenant à travers un équilibre de voix et de structure, d'assemblées, d'initiatives locales et d'institutions responsables travaillant de concert. L’équité ne s’arrête pas au revenu ou à l’identité. Le budget carbone est partagé entre les générations et les soins passent par des systèmes qui tiennent compte de l’âge. La technologie n'est pas vénérée. Chaque innovation majeure est examinée par des panels intergénérationnels. L’Union européenne dont je fais partie est une voix coopérative, qui construit des accords qui durent tout en n’évitant pas les désaccords lorsque l’équité, le climat ou la paix sont en jeu. L'avenir avait l'habitude de se sentir distant. Maintenant, je le vois dans chaque décision que nous prenons.