L’une des propositions visant à réduire l’empreinte carbone des transports en Europe consiste à remplacer une partie des trajets actuellement effectués en voiture privée ou en avion par des trajets en train. Ce changement pourrait avoir un impact majeur sur les émissions générées lors des voyages vers les villes les plus touristiques, qui sont principalement atteintes en voiture privée ou en avion. Pour parvenir à remplacer le transport aérien par des trains AVE ou des trains de nuit, les actions suivantes seraient nécessaires: 1.Arrêter de subventionner le transport aérien afin que le rail puisse rivaliser sur un pied d'égalité. 2.Le temps de trajet doit être compétitif entre l'air et le rail pour des distances allant jusqu'à 1 000 km et raisonnable dans les trains de nuit pour des distances allant jusqu'à 1 500-2 000 km. 3.Le service de voyage reliant les grandes villes européennes et les réseaux régionaux est adéquat et suffisant, de sorte qu'il est possible de voyager normalement en train à des tarifs pratiques. S'il n'y a pas d'action décisive de la part de l'administration de l'UE pour aider à lever les obstacles de toutes sortes à ces changements, nous pouvons continuer à avoir un réseau ferroviaire inter-européen aussi déconnecté qu'il l'est aujourd'hui (à quelques exceptions près sur l'axe franco-allemand). Les obstacles bureaucratiques doivent être levés: Les gouvernements nationaux de l'UE ne devraient pas entraver les opérateurs de n'importe quel pays de l'UE qui souhaitent utiliser l'infrastructure ferroviaire s'ils satisfont aux exigences techniques nécessaires. Toute action visant à entraver la libre concurrence, telle que la prolongation des délais d'approbation des équipements, comme le fait la SNCF avec les trains espagnols, doit être corrigée.