Pour définir l'équité intergénérationnelle, il est utile d'adopter une vision démographique, dans laquelle chacun d'entre nous, tout au long de sa vie, change le rôle que nous jouons dans sa famille, sa communauté et sa société. Vus sous cet angle, les enfants, les adolescents, les personnes en âge de travailler et les retraités ne sont pas des groupes antagonistes aux intérêts politiques contradictoires, mais sont tous des incarnations différentes de nous, juste à différents stades de nos diverses histoires de vie. Compte tenu de cette diversité, rendre nos sociétés plus résilientes face aux défis futurs est une responsabilité collective. Les individus diffèrent en ce qui concerne leur constitution génétique, leur santé, leurs capacités, leur milieu socio-économique, leur éducation et d'autres caractéristiques indépendantes de leur volonté. Dans une société équitable sur le plan intergénérationnel, la résilience ne peut pas être simplement exigée des individus, qui peuvent ou non avoir la capacité de faire face aux défis en raison de leur santé, de leur situation économique ou de la disponibilité d'autres ressources, telles que les connaissances. Au lieu de cela, pour que les sociétés prospèrent, la résilience devrait être une caractéristique systémique de la façon dont nos sociétés sont organisées et de la façon dont nous nous connectons les uns aux autres à travers les générations. La science des systèmes suggère que les structures basées sur le réseau sont plus résilientes que les hiérarchies descendantes rigides ou les ensembles lâches d'éléments individuels. Cela signifie que la topologie de nos vies doit être repensée, pour trouver le bon équilibre entre les individus et les groupes, et pour s'assurer que les réseaux de soutien sont là où c'est nécessaire.